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Vincent Peillon, chantre d’un laïcisme nouveau

24 Mai 2013 , Rédigé par O. Gosset Publié dans #politique

Nous connaissions le laïcisme de séparation, qui consistait à rendre à César ce qui lui revenait et à Dieu ce qui lui incombait. Monsieur Peillon, professeur bien connu de morale républicaine, s’est voulu prophète, dans un de ses ouvrages dont on cite un extrait ci-après, d’un laïcisme de substitution, par lequel César, désormais, est Dieu. En des termes vibrants d’un mysticisme envoûté, cet apôtre d’athéisme béat dresse en ces termes les grandes lignes d’un catéchisme républicain, sidérant de bigoterie étatique :

« La Révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui
n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et
l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple
français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un
brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau.

La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la
révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit
dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever
jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une
transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle
église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

Vincent Peillon, La Révolution française n’est pas terminée, (Seuil, 2008)

La suite du processus décrit ci-dessus est bien connue des historiens : faire de César Dieu implique une idolâtrie de l’Etat qui, pour peu qu’on veuille s’y soustraire, devient crime de lèse majesté, voire blasphème social que des totalitarismes antérieurs ont dûment châtié. Sous les pavés, il y a donc la plage et sous la plage se trouvent les barbelés. La haine du religieux conduit à la haine des libertés.

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